Bruxelles, 2 mai 2020 (SPS) La Commission européenne a été interpellée par l’eurodéputée, Sandra Pereira, sur les mesures à prendre pour arrêter les violations marocaines continues dans les territoires occupés sahraouis, en particulier durant la pandémie de Covid-19 ainsi que sur la situation des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines.
L’eurodéputée, par le biais d’une question écrite, a attiré l’attention de la Commission européenne sur la situation du peuple sahraoui dans les territoires sous occupation marocaine et les prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines, en particulier en ces temps de crise sanitaire de Covid-19.
La députée portugaise pointe du doigt le manque des équipements et de l’infrastructure socio-économique ainsi que les compétences techniques nécessaires pour faire face aux conséquences néfastes de cette pandémie à plusieurs échelles, notamment, la santé publique, l’inclusion sociale et le développement économique. Elle a souligné que le peuple sahraoui «est particulièrement exposé à la dévastation de l’infection par le COVID-19» dans les territoires occupés sahraouis et dans les prisons marocaines.
Mme. Pereira a en outre estimé que «la nature de la région et de son climat et l’accès limité de la population locale aux ressources et aux droits de l’homme signifient que les mesures d’hygiène, la distanciation physique et les interventions sanitaires ne sont pas réalisables», ce qui, crée, a-t-elle dit, «des conditions propices à l’infection par le nouveau coronavirus, dont l’impact est imprévisible».
Elle a, à ce titre, indiqué que «la situation sur le terrain devient de plus en plus difficile alors que la répression et l’occupation coloniale par le Royaume du Maroc se durcissent».
La députée européenne s’est, en tout état de cause, interrogée sur les mesures que la Commission européenne envisage de prendre, au titre d’un appui direct à apporter au peuple sahraoui. Elle s’est demandée, également, si l’exécutif européen était «en contact avec les représentants du peuple sahraoui, le Front Polisario, et avec les représentants de la MINURSO afin de garantir les droits des Sahraouis dans les territoires occupés et dans les prisons marocaines».
Mme Pereira a enfin indiqué que «la crise planétaire multidimensionnelle que vit le monde actuellement est censée mettre un peu plus de lumière sur la situation du peuple sahraoui qui se trouve aujourd’hui dépourvu de ses droits les plus élémentaires, en ce qui concerne, notamment, l’accès aux soins de santé de base».
Une «situation alarmante qui devrait attirer l’attention de la communauté internationale à la situation de ce peuple opprimé depuis plus de quatre décennies, en dépit de la multitude des résolutions onusiennes en la matière», a-t-elle conclu.(SPS)