La PLATEFORME N’oublie pas le Sahara occidental dénonce avec force la complicité scandaleuse de GLOBALG.A.P., un système privé de certification agricole basé en Allemagne, qui a accordé à des entreprises installées dans les territoires occupés du Sahara occidental des certificats de “Bonnes pratiques agricoles” et l’étiquette de “responsables”. Loin d’être un acte technique neutre, il s’agit d’un aval politique donné à l’occupation illégale marocaine et d’un mépris flagrant du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Selon l’enquête de Western Sahara Resource Watch (WSRW), plusieurs sociétés marocaines opérant dans la région de Dakhla figurent au registre de certification GLOBALG.A.P. Ces exploitations, liées à la famille royale, à des politiciens du makhzen et à des capitaux franco-marocains, fonctionnent grâce à des permis délivrés par Rabat. Elles sont ensuite présentées au monde comme modèles d’agriculture “responsable”. En réalité, elles constituent l’instrument économique d’une colonisation interdite par le droit international.
Trois problèmes majeurs sont soulevés :
- La légitimation de l’occupation : le label confère une aura de légitimité à des activités agricoles qui consolident l’annexion et l’intégration forcée du territoire occupé.
- La négation des droits sahraouis : la population légitime – déplacée dans des camps de réfugiés ou réprimée dans les territoires occupés – n’a jamais donné son consentement ni bénéficié de ces projets.
- La tromperie des consommateurs européens : les certificats mentionnent faussement que les exploitations sont situées au “Maroc”, induisant en erreur ceux qui croient acheter des produits issus de pratiques durables et non d’une colonisation illégale.
La contradiction est totale. Le 4 octobre 2024, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a réaffirmé que le seul titulaire du droit de disposer des ressources du Sahara occidental est le peuple sahraoui. Dans ses arrêts, la Cour a distingué clairement entre la “population” actuelle – composée en majorité de colons marocains – et le “peuple” du territoire, unique détenteur du droit à l’autodétermination (§128 et §129). En continuant à appliquer le droit marocain et en certifiant des exploitations coloniales, GLOBALG.A.P. foule aux pieds cette distinction fondamentale.
Il est inacceptable que GLOBALG.A.P., qui se présente comme garant du bien-être des “communautés agricoles”, confonde volontairement colons illégaux et peuple sahraoui. Une telle logique constitue non seulement une imposture morale et juridique, mais aussi une violation directe des Conventions de Genève, qui interdisent le transfert de populations civiles dans des territoires occupés.
La PLATEFORME N’oublie pas le Sahara occidental alerte : ces certifications mensongères permettent à des produits agricoles de l’occupation d’inonder les marchés européens, au mépris des arrêts de la CJUE et du droit international. Il n’existe pas d’agriculture “responsable” sur une terre occupée. Ce qui existe, ce sont des plantations coloniales qui pillent l’eau, la terre et l’avenir du peuple sahraoui, attirant des milliers de colons pour modifier la démographie et enterrer le référendum d’autodétermination.
Nous exigeons que GLOBALG.A.P. retire immédiatement toute certification à des entreprises opérant dans les territoires occupés et qu’elle reconnaisse publiquement que le Sahara occidental n’est pas le Maroc. Nous appelons également les autorités européennes et les associations de consommateurs à sanctionner ce fraudeur de l’étiquetage et à mettre fin à la commercialisation de produits issus de l’occupation.
Ce que le peuple sahraoui attend n’est pas un label hypocrite de “responsabilité”, mais le respect pur et simple de la légalité internationale et de son droit inaliénable à vivre libre et indépendant sur sa terre.
👉 Source : Western Sahara Resource Watch – 29 août 2025
🔗 Lire l’article complet (en anglais)
Origen: Western Sahara Resource Watch | GLOBALG.A.P. brands settler farms “responsible”