Madrid, 17 jan 2021 (SPS) Le Groupe de travail de la Coordination européenne pour le soutien et la solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO) a interpellé l’ONU pour son «rôle négatif» dans l’accomplissement de sa mission et de son engagement à mettre fin à la colonisation au Sahara occidental, en tolérant «les provocations répétées de la puissance occupante qui ne cesse de faire fi du droit international et des résolutions onusiennes».
Lors de sa réunion tenue vendredi en visioconférence, l’EUCOCO a réaffirmé sa solidarité et son soutien inconditionnel en faveur du peuple sahraoui, de sa juste cause et de son «droit légal d’établir un Etat libre et indépendant au Sahara occidental, après 45 ans de lutte permanente, sous la direction du Front Polisario, reconnu par la communauté internationale, et les multiples résolutions du Conseil de sécurité affirmant le droit des Sahraouis à l’autodétermination et à l’indépendance».
Le groupe de travail a salué la position de la RASD, suite à l’agression militaire de l’armée marocaine contre les civils sahraouis dans la brèche illégale d’El Guerguerat, le 13 novembre 2020, estimant que la démarche du Polisario «s’inscrit dans le cadre de l’exercice de son droit légitime à la défense légitime et la protection de ses citoyens».
L’EUCOCO a en outre condamné «la répression brutale des droits de l’homme à laquelle s’adonne le régime marocain et le pillage effréné des ressources naturelles dans les territoires sahraouis occupés», appelant à «mettre fin au pillage et à l’oppression quotidienne qui se sont dernièrement exacerbés en raison de l’état de guerre, et à libérer tous les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les geôles marocaines».
Dans le même sillage, le groupe de travail a exhorté l’ONU et l’Union européenne (UE) ainsi que les deux gouvernements, espagnol et français, à intervenir et à mettre un terme à l’occupation marocaine «sanglante», ajoutant que le peuple sahraoui subit «un génocide honteux».
L’ECOCO a par ailleurs appelé à renforcer la coopération humanitaire en faveur des réfugiés, autour des questions fondamentales telle la santé, l’éducation et les services publics de base, au regard de la propagation de la pandémie de Covid-19 qui a aggravé la situation.
A noter qu’une délégation officielle de la RASD, en sus des représentants du mouvement de solidarité d’Algérie, de Mauritanie, d’Italie, de France, d’Allemagne et de Belgique, ont pris part à cette réunion consacrée à l’évaluation de l’action menée en 2020, outre l’examen et la prise d’initiatives qui devraient être lancées tout au long de l’année 2021. (SPS)
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