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Le Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique dont les rêves d’émancipation se trouvent, à chaque fois, brisés non seulement par le Maroc mais surtout grâce à l’appui, au Conseil de sécurité, de la France qui use d’un droit, en parfaite contradiction avec l’esprit de l’institution onusienne, pour perpétuer le fait colonial. Un fait que la France connaît très bien et qui dicte, jusqu’à ce jour, sa politique étrangère en Afrique.

 

Qui pouvait imaginer, lors de la signature des Accords de l’OUA le 25 mai 1963, qu’un pays « frère », africain va, 12 ans plus tard, reprendre les oripeaux du colon occidental, revêtir  son arrogance et s’en prendre à son voisin ?

 

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Par la force des choses, la journée de l’Afrique, célébrée à travers le monde et surtout dans notre continent pillé, occupé, exclu du temps universel par un horloger raciste et colonial — qui maintient, à ce jour, les aiguilles invisibles de sa présence nuisible à l’épanouissement des peuples — a pris, au fil du temps, le nom d’un seul combat : celui des Sahraouis pour leur émancipation de l’occupant marocain.
Qui pouvait imaginer, lors de la signature des Accords de l’OUA le 25 mai 1963, qu’un pays « frère », africain va, 12 ans plus tard, reprendre les oripeaux du colon occidental, revêtir  son arrogance et s’en prendre à son voisin ?

Une tragédie qui se répète dans la logique coloniale pour ce peuple qui s’est débarrassé de la présence espagnole pour se retrouver face à un envahisseur. Aujourd’hui, il n’est plus question de faire appel aux textes juridiques ardus et aux références historiques vagues et lointaines pour justifier l’injustifiable et arguer d’un droit « divin » sur un territoire. Une centaine de résolutions de l’ONU, des avis de la Cour internationale de justice de La Haye, des positions fermes et sans ambiguïté de chefs d’État  de tous les continents, des organisations gouvernementales, la société civile internationale ne cessent de dénoncer ce fait du prince.

Une situation unique, incroyable au XXIe siècle. Le Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique dont les rêves d’émancipation se trouvent, à chaque fois, brisés non seulement par le Maroc mais surtout grâce à l’appui, au Conseil de sécurité, de la France qui use d’un droit, en parfaite contradiction avec l’esprit de l’institution onusienne, pour perpétuer le fait colonial. Un fait que la France connaît très bien et qui dicte, jusqu’à ce jour, sa politique étrangère en Afrique.

Certes, pour ce pays, au-delà de la douceur de vie qu’offre le royaume marocain dans ses riads enfumés, à ses lobbies, la perpétuation d’un foyer de tension au Maghreb arrange bien ses intérêts mercantiles puisque l’économie française a tout à craindre qu’un ensemble maghrébin aux économies complémentaires se forme à ses portes. L’économie, voilà l’une des raisons essentielles qui est à la base de toute expédition coloniale depuis le début du capitalisme !

Les eaux du Sahara occidental sont parmi les plus poissonneuses au monde. Les assiettes bien garnies de l’Union européenne savent quelque chose au moment où les enfants sahraouis meurent de malnutrition.

Il a fallu un « scandale planétaire » pour que l’UE remette, en partie, en cause le traité de la honte avec le Maroc sur les ressources halieutiques du Sahara.

Les sociétés complices avec le Maroc dans l’exploitation des richesses du Sahara occidental occupé contribuent à prolonger le conflit et privent le peuple sahraoui de ses droits à une vie décente, affirme une étude publiée dans The Journal of North African Studies, sous la signature de la présidente de Western Sahara Ressource Watch, Joanna Allan. Les Sahraouis vivent de l’aide humanitaire et, pendant ce temps, leur phosphate est pillé en toute impunité sous le regard complice des industriels européens ravis de cette aubaine. La famille royale occupe ce territoire et exploite ses terres dont les produits agricoles alimentent, à bas prix, les marchés européens.

Bien sûr, chaque parcelle exploitée sans l’accord des Sahraouis est un vol que le droit international dénonce. Mais, la France bloque, systématiquement, au Conseil de sécurité, toute tentative d’inclure dans le mandat de la MINURSO la question de l’exploitation illégale des richesses du Sahara occidental occupé par le Maroc.
Et dire que ce pays met en avant la démocratie et les valeurs universelles, dont il se drape, pour se poser comme le pourfendeur des injustices et des violences dans notre continent.

El Moudjahid: Pourfendeur des injustices ?