Le Conseil de sécurité a appelé mardi à New York à la reprise des négociations entre le Front Polisario et le Maroc qui doivent aboutir à la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.
« Les membres du Conseil de sécurité ont souligné l’importance de la relance des négociations directes (entre le Front Polisario et le Maroc) pour parvenir à une solution politique garantissant le droit à l’autodétermination au peuple sahraoui », a déclaré le président du Conseil de sécurité, Koro Bessho.
Le représentant du Japon qui assure la présidence tournante du Conseil de sécurité s’exprimait au cours d’un point de presse tenu à l’issue du briefing d’Hervé Ladsous, le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix sur la Minurso.
Interrogé si le Conseil avait abordé la lettre qui lui a été adressée vendredi par le Front Polisario et dans la quelle la partie sahraouie l’a exhorté à adopter une approche urgente pour la reprise des négociations, M. Bessho a répondu que « les membres (de cet organe onusien) » ont relevé l’importance de relancer ce processus politique ».
Les membres du Conseil se sont accordés sur la nécessité de reprendre les discussions et les consultations pour parvenir à une solution qui prévoit l’autodétermination du peuple sahraoui, a-t-il ajouté.
Le Front Polisario a dénoncé dans sa lettre les blocages dressés par le Maroc au processus onusien, en entravant la tenue d’un cinquième round de négociations prévu pourtant par la résolution 2285 (2016) prorogeant le mandat de la Minurso.
Dans sa déclaration à l’issue de cette réunion, tenue à huis clos et à laquelle a assisté Kim Bolduc, la représentante spéciale du SG de l’ONU au Sahara Occidental, M. Bessho a indiqué que l’organe onusien a été informé de l’état du rétablissement des activités de la mission conformément à cette résolution.
Pour rappel, la résolution accorde un délai de trois mois au chef de l’ONU pour informer le Conseil de sécurité sur la restauration des activités de cette mission, démantelée par des mesures de rétorsion prises par le Maroc en mars dernier.
« Le Conseil a exprimé le souhait que la Minurso puisse atteindre la fonctionnalité complète le plus tôt possible », a-t-il dit, en ajoutant que ses membres ont jugé important que la mission puisse exercer à nouveau pleinement ses fonctions.
Le constat établi par le secrétariat général de l’ONU et le Conseil de sécurité fait ressortir que « la mission n’a pas encore atteint la fonctionnalité complète », a-t-il enchaîné.
Les discussions au cours de cette réunion ont tourné autour des effectifs nécessaires au fonctionnement de la Minurso, selon Bessho qui a assuré que le Conseil de sécurité allait continuer à suivre l’évolution de ce dossier.
Cependant aucune date n’a été fixée pour le retour des autres groupes du personnel civil de la Minurso, a-t-il précisé. Jusqu’ici, seulement 25 des 85 membres civils de la mission ont rejoint leur postes à Laayoune. (Aps)