L’AREN dénonce le pillage des ressources naturelles sahraouies, rapporte l’Agence de presse sahraouie qui reprend un communiqué de l’Association.
L’Association pour le suivi des richesses et la protection de l’environnement au Sahara occidental (AREN) tire, dans ce texte, la sonnette d’alarme en raison des pratiques menées par l’occupant marocain sur les côtes maritimes sahraouies et des dommages qui en résultent sur l’environnement et les violations qu’elle représentent des droits du peuple sahraoui et de sa souveraineté sur ses richesses naturelles
«Dans le cadre du suivi des navires patrouillant les côtes de la partie occupée du Sahara occidental, réalisé par l’AREN, le navire «Hassan Marrakchi» a été repéré, il y a environ deux mois, dans le port de la ville occupée de Dakhla», d’après l’association citée par l’Agence de presse sahraouie (SPS).
Navire scientifique capable de suivre diverses ressources marines
Actuellement, le navire «est amarré au port de la ville marocaine d’Agadir», selon l’AREN. L’Association indique que «Hassan Marrakchi» est considéré comme le premier navire scientifique marocain construit au Japon et réceptionné par le Maroc en 2018.
Ce navire dispose des dernières technologies en matière de mesure des océans et de sondage de leurs profondeurs par «écho acoustique», et est doté d’équipements spécialisés pour déterminer avec précision les frontières maritimes et pour la surveillance scientifique avancée des ressources marines. Il dispose de capacités scientifiques lui permettant de suivre diverses ressources marines à une profondeur de mille mètres, d’après la même source.
Importante quantité de tellure et de cobalt
«Bien que l’occupation marocaine prétende que la mission de ce navire est de développer les connaissances scientifiques nécessaires pour soutenir la pêche, les ressources marines et les écosystèmes côtiers et les préserver pour les générations futures, il accomplit en réalité d’autres missions non déclarées, visant à changer l’équilibre marin, notamment entre la partie occupée du Sahara occidental et les îles Canaries», affirme l’AREN.
«Ce navire scientifique est considéré comme l’un des outils les plus importants et décisifs dont dispose le Maroc pour déterminer la profondeur et la surface des montagnes tropicales au sud des îles Canaries, où se trouvent des quantités industrielles de tellure et de cobalt, sans parler des autres ressources souterraines», poursuit l’Association pour le suivi des richesses et la protection de l’environnement au Sahara occidental.
Les intérêts du Japon
L’AREN estime que «le Japon ne peut s’engager dans un tel projet sans en tirer des gains, puisque le privilège accordé à ce dernier, par l’occupation marocaine, est de bénéficier de l’énorme stock de métaux destinés à la fabrication de voitures hybrides (moteur électrique)».
D’après elle, c’est ce qui a poussé les deux sociétés japonaises Toyota Tsusho Corporation et Mitsui, spécialisées dans la construction de navires, à participer avec le Maroc dans cette mission. Et c’est pourquoi au niveau de l’AREN, «nous tirons la sonnette d’alarme et alertons sur les dommages environnementaux qui pourraient résulter des pratiques menées par l’occupant marocain sur les côtes maritimes sahraouies, d’une part, et d’autre part, les violations des droits du peuple sahraoui et de sa souveraineté sur ses richesses naturelles», conclut l’Association.
Synthèse Samira C.
Origen: L’AREN dénonce le pillage des ressources naturelles sahraouies