En présence d’une assistance nombreuse composée de journalistes, de militants des droits de l’homme et d’étudiants sahraouis, un film documentaire a été projeté retraçant le parcours militaire, militant et humain de l’ancien président Sahraoui, pour marteler son dévouement à la cause de son pays et sa fidélité pour son peuple. Des intervenants ont pris par la suite la parole pour témoigner ce qu’ils ont vécu avec le défunt président. Le journaliste sahraoui Amar Boukhou a relaté ses premières pérégrinations de jeune journaliste à couvrir les événements troubles de son pays, en 1975.

Il témoigne du courage et du charisme de Mohamed Abdelaziz, autrefois militaire avant d’embrasser la politique et le militantisme. «J’ai réalisé le premier entretien avec Mohamed Abdelaziz pour la télévision algérienne, j’ai eu le privilège aussi de faire partie de la délégation de journalistes ayant couvert la première visite de l’envoyé spécial de l’organisation des Nations unies juste après 1975. Mohamed Abdelaziz était un homme serein qui avait le don de s’entretenir avec beaucoup de sagesse avec ses homologues», a-t-il fait savoir, avant d’ajouter : «Mohamed Abdelaziz avait la facilité d’approche avec les journalistes, il était modeste et généreux, c’était un grand homme.» L’interlocuteur a mis en exergue le rôle capital joué par la femme sahraouie résistante pour lutter contre l’occupation marocaine et soutenir les combattants en toute circonstance. De son côté, la journaliste algérienne Hafida Amyar, auteure d’un livre sur la souffrance du peuple sahraoui intitulé Sahara occidental Que veut l’ONU ? a couvert de nombreux événements aux territoires sahraouis libérés et aux camps de réfugiés à Tindouf. Elle relate, avec beaucoup d’émotion, sa relation avec le président Mohamed Abdelaziz. «J’ai commencé à couvrir les événements du peuple sahraoui en 1995, ma relation avec le président était à la fois privilégiée et caractérisée par un grand respect.