Université d’été du Front Polisario : Brahim Ghali pour un surcroît de pression internationale sur le Maroc – Presse et Actualité – Revue de Presse Généraliste

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Le président de la Rasd et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a réitéré, hier à Boumerdès, son appel à la communauté internationale l’invitant à exercer davantage de pressions sur le Maroc pour l’amener…

«On exige de la communauté internationale qu’elle soit plus ferme et exerce des pressions sur l’occupant marocain qui fait fi des chartes internationales et démarches onusiennes pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination», a-t-il déclaré lors de son discours d’ouverture des travaux de la 7e université d’été des cadres du Front Polisario et de la Rasd. Le président sahraoui s’est longuement attardé sur la politique du roi Mohamed VI qu’il trouve différente dans la forme que celle de son défunt père Hassan II : «A la différence de son père, Mohamed VI a choisi de rentrer en conflit direct avec l’Organisation des Nations unies (ONU) et son secrétaire géné- ral, Ban Ki Moon, en expulsant la composante civile de la Minurso». Il a déploré les entraves du Royaume chérifien et les obstacles qu’il dresse devant l’émissaire onusien au Sahara occidental, Christopher Ross, pour la relance des négociations. Le président Ghali a ajouté que le roi du Maroc tient un discours hautain et d’orgueil vis-à-vis de l’Union africaine (UA). «Mohamed VI veut corriger l’erreur qu’a commise son père en quittant une institution à travers laquelle la Rasd a pu faire connaitre sa cause à l’échèle planétaire», mais il ne parviendra pas à son objectif de faire taire une cause historique et juste, a jugé M. Ghali. Après avoir rappelé les violations des droits de l’homme perpétrées par l’occupant marocain à l’encontre du peuple sahraoui, le président sahraoui a appelé le Conseil de sécurité à mettre un terme à l’escalade de la répression dans les territoires sahraouis menée par le royaume chérifien. «L’occupant a une logique d’agresseur, il veut exterminer des citoyens dépourvus d’armes, qui torture les Sahraouis emprisonnés dans ses geôles dont un nombre considérable a été arrêté arbitrairement», a-t-il dénoncé. Sur un autre volet, le président de la Rasd a tenu à alerter quant au danger qui guette la région par l’infiltration de la drogue dans la région. Selon M. Ghali, «le Maroc inonde la région et certains pays africains par le cannabis. Le cannabis provient du Maroc. Il aura de dangereuses ré- percussions économiques, sociales et sécuritaires sur nos pays», considérant le Maroc d’être derrière des groupes de crimes organisés avec l’appui des pays du Golfe. Mais le SG de la RASD précise qu’avec le soutien des pays voisins et membres de l’UA, ils œuvrent à «maintenir la stabilité dans la région».

PAS DE MAGHREB ARABE UNI SANS LA RASD

Parmi les invités à l’université d’été, le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Said Ayachi, a appelé le Maroc à respecter ses engagements internationaux en organisant un référendum d’autodétermination. Ce dernier confirme que l’Algérie restera fidèle à ses positions qui depuis son indépendance soutient les mouvements de libération, allusion faite aux appels du Maroc à neutraliser le Front Polisario qu’il qualifie de «mouvement séparatiste» en appelant de couper le financement pour un mouvement que nous on considère d’indépendantiste. Dans la même dynamique, il a précisé que «la question sahraouie n’a jamais été une source de conflit entre l’Algérie et le Maroc, mais un conflit qui oppose le makhzen occupant la Rasd», a-t-il dit. De son côté, le secrétaire général du parti du renouveau algérien Boulatika Hassane a dénoncé les «manœuvres marocaines» et a appelé à une solution légitime pour un conflit qui perdure, «le Maroc sait que le peuple sahraoui a droit à l’indépendance, sinon pourquoi fuir un référendum qui devait avoir lieu il y a de cela 25 ans ? », s’est-il interrogé tout en confirmant que le Sahara occidental n’a pas été marocain et qu’il ne le sera jamais. Pour sa part, Sadek Bouguettaya, cadre au FLN, tout en saluant la «position constante» de l’Algérie vis-à-vis la cause sahraouie, il a reproché aux dirigeants marocains de ne pas connaitre l’intérêt de leur peuple, car s’ils le connaissaient, «il aurait donné au Sahara occidental son indépendance», a-t-il dit. Ce dernier pense que la Rasd ne sera jamais suspendue des activités de l’UA. Sur un autre volet, il a accusé comme le président Ghali le Maroc d’être un danger pour la région. «Le Maroc n’est pas uniquement un danger pour la Rasd et son peuple, mais l’est aussi pour l’ensemble des pays du nord de la Méditerranée, parce qu’il l’inonde de cannabis. Une activité à travers laquelle, il gagne annuellement pas moins de 25 millions de dollars. »

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